Le canal St Airy, principal bras de la Meuse, entre dans la ville-basse en passant sous le pont-écluse de St-Airy (au premier plan sur la photo), qui grâce à Vauban remplaçait la grande grille des
anciennes fortifications, et permettait, avec l'action conjointe des ponts-écluses de Saint-Amand et St-Nicolas de déclencher une inondation volontaire du Pré-l'évèque à des fins défensives. Le
pont St-Airy (en arrière plan) permettait d’accéder à la rue St Victor directement par la rue St-Sauveur. Le quartier St-Victor (rive droite du canal) était en bonne partie dans l’emprise de
la grande abbaye de St Airy deuxième par importance après l'abbaye de St-Vannes, et premier espace fortifié de la ville basse (fortification de l'abbaye dès 1240). L'abbaye sera démantelée à la
révolution française.
Si le pont St-Airy est resté longtemps difficilement franchissable pour les attelages, ceux-ci préféraient prendre le pont St-Pierre (ci dessous) puis la rue des bateliers pour rejoindre
la rue St-Sauveur. Aujourd'hui, le constat serait inverse, car malgré le rond-point étroit, le pont St-Airy étant désormais beaucoup plus large que le pont St-Pierre.
Le canal comptait deux moulins en aval du pont St-Pierre, celui rive droite étant visible en arrière-plan au centre de l'image. Entre le pont St-Pierre et les moulins de St-Airy, un plan incliné
qu'on peut apercevoir au coin en bas à droite permettait d’abreuver les chevaux et de décharger les barques.
Aujourd'hui encore, le canal est agréablement fleurie. La photo est cette fois-ci prise en direction de l'amont. La pharmacie St-Sauveur, qu'on aperçoit à gauche, a quitté la rue du même nom pour
prendre domicile en rue sur l'eau.
Au-delà des vannes, le canal St-Airy se divise en deux canaux, le canal du Puty et le canal des Minimes, qui ne se rejoignent que juste avant la confluence avec le fleuve.